Cette fois-ci c’est ma propre famille qui m’a donné du grain à moudre ce week-end. (Non, nous ne sommes pas tous des gaucho-anarcho-terro-conspirationniste comme moi…, loin de là) Dans ma famille il y a aussi des gens qui votent à droite. Ils ont le droit, cela ne me gène pas, à partir du moment qu’ils savent pourquoi.
On a parlé politique (en gueulant), énergie (en criant), écologie (en riant, sauf moi), c’était animé, j’aime ça, mais ça n’a pas avancé à grand chose. Les idées pré-formatées circulent, et personne n’écoute vraiment ce que l’adversaire a à dire. Le ressenti, les émotions passent avant la rationalité, et j’imagine que ce n’est pas spécifique à ma famille.
Cependant une chose m’a choqué. On critiquait ma position sur notre avenir pas forcement agréable, que nous devions changer de comportement pour éviter un violent crash. Et à j’ai compris que peu importe ce qui arrive aux autres, si on vote à droite c’est avant tout pour protéger son petit tas de pognon personnel. J’ai tenté d’expliquer en idéalisant que si tout le monde avait à bouffer, il n’y aurait pas de voleur de pomme, mais on m’a rétorqué que ce n’était pas le problème. Ah bon ? Dans ma bonne foie naïve, je pense plutôt que quant-on à faim, on est prêt à tout !
Je suis horrifié de voir que l’intérêt général passe après la protection de son petit pré-carré, quitte à monter des murs et barbelés quand les autres, crevant la dalle, iront pousser au portillon. Barjavel bordel, lisez Barjavel ! Et notamment « La nuit des temps », un roman fantastique, où il décrit une société idéalisée d’un ancien peuple humain. Ce livre a changé en partie ma façon de voir les sociétés humaines.
Tout ça pour dire que la croissance, le libéralisme et l’économie de marché c’est bien beau pour certain, mais que ce ne va pas aller très loin. Comme c’est très bien expliqué dans cet article, le dénis de réalité continue : http://petrole.blog.lemonde.fr/2012/02/23/rapport-besson-sur-lenergie-en-2050-le-deni-de-realite-continue/
Pardi ! Que je suis naïf, les gens ne veulent pas d’un bonheur commun ou n’ont pas compris son intérêt ! Tout simplement.