Oui, ça fait une plombe. J’avais ponnay aquatique… je crois. Je vais donc tenter de poster plus souvent désormais, sans compter que ces derniers temps, les infos intéressantes tombent dans mon RJ45 aussi vite que coule le pétrole dans les pipelines du monde. Oui c’est totalement fou !
Vous pourrez remarquer que le blog est plus lent qu’avant (c’était déjà par terrible, me souffle t’on dans l’oreillette) mais il est désormais fièrement propulsé par un RaspberryPi@home. Ça consomme 2 watts, à comparer au 70 du serveur d’avant, et c’est passionnant de bidouille.
Pour en revenir au sujet important, pour ne pas dire gravissime, dans cette vidéo Dominique Bourg pose le constat des limites de notre planète (de 10 à 40 min) puis nous démontre l’impuissance des >démocraties< à anticiper l’effondrement. Son intervention à Lyon laisse pantois le visionneur attentif. De Meadows à Chouard, il n’y a désormais qu’un pas ! Les données s’enchaînent et se recoupent magnifiquement avec les dernières fournies par les indépendants du milieu. (oué, ceux des autres articles)
Ce qu’il se passe actuellement à Notre Dame des Landes est sans doute plus le combat d’un projet durable de société en commun que celui d’un aéroport de plus.
Cet évènement met en exergue la lutte devenue habituelle entre des citoyens raisonnés et la fuite en avant du toujours plus, par des décideurs qui agissent comme si les ressources (pétrolières au premier ordre) étaient infinies. Comme si les terres arables, la forêt et sa faune étaient dispensables. Comment faire prospérer la vie sur le tarmac stérile et bien lisse de leur calvitie précoce ?
Chers Zadistes, nous sommes nombreux à vous soutenir. Votre lutte cristallise l’avenir de nos sociétés. Vous posez la bonne question du monde que nous voulons voir émerger.
C’est aussi un exemple de « vivre ensemble » qui fonctionne. Ces gens s’auto-organisent, sans chef distinct ou seulement temporaire. Ça dépasse les petites querelles quotidiennes d’opinions et de pensées dans un but commun. La synergie qui s’en dégage prouve qu’un autre mode de pensé est possible.
Voilà la société humaine que j’aimerai voir avant d’avaler ma chique. Si seulement j’avais assez de cran pour y participer…
J’éprouve un immense respect pour ce que les Zadistes font là bas. Il faut en avoir dans le slibard ! Courage amis résistants ! Mais j’ai un doute : Ne vaut-il pas mieux laisser le système s’écrouler, plutôt que d’essayer vainement de lutter contre lui ?
Comme le dit Michel Drac, c’est : « La Bastille ou le Maquis », et je fini par penser que le maquis suffit bien. En s’affranchissant du système, il perd ses moyens. C’est une lutte silencieuse et certe plus facile, mais qui a bien des avantages. Si chaque acte d’achat est un vote, ne pas acheter en est aussi un.
Il est peut être plus efficace et simple de refuser de jouer dans le cadre qu’on nous impose.
Avec un peu de retard, je découvre cet excellent documentaire sur la biologie des sols, en suivant les périples de Lydia et Claude Bourguignon. Ces héros modernes expliquent patiemment que l’agriculture actuelle ne va pas dans la bonnes direction.
Et Venise sur le château, les trois dernières minutes font réfléchir au changement de paradigme qui se déroule sous nos petits yeux myopes.
Et une citation glanée pas loin : « Dans les temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. » George Orwell
Encore un article pour signaler la diffusion d’un excellent documentaire d’Arte : Survivre au progrès. Moi qui adore ce type de documentaire où différents intervenants expliquent chacun à leur tour dans un discourt apaisé et surtout sans être coupé par un débile de journaliste trop sûr de lui même, je trouve ça simplement parfait.
Il m’a beaucoup fait penser à La 11ème heure où une bonne dizaine de scientifiques et autres grands penseurs viennent exprimer leur opinion sur l’état du monde et de notre action.
Evidement les gens qui ne le comprennent pas accusent les lanceurs l’alerte de provoquer la déprime générale et le pessimisme sous couvert d’obscurantisme et de catastrophisme ne mesurant pas la conséquences de leurs actes et fustigeant le progrès comme la bête à abattre. Je pense au contraire que ce sont les seuls à avoir ouvert les yeux…
Le progrès est-il un bien ou un mal ? Probablement les deux à la fois, tout dépend de comment on l’utilise. L’exemple de l’histoire des mammouth évoquer dans ce docu est justement là pour cadrer ce discourt : en tuer un c’est bien, trouver une technique pour en tuer deux c’est un progrès incroyable pour l’esprit humain, tuer le troupeau entier par contre est une fuite en avant, donc un progrès néfaste à terme.
Et sans vouloir la ramener, encore faudrait-il que ce « progrès » soit partagé… Certains n’ont pas l’air de se rendre compte que les deux tiers de l’humanité se battent déjà pour survivre…
Quand à nous traiter de catastrophistes inconscients, seul l’avenir le dira. (En tout cas, l’Histoire humaine nous montre de jolis exemples d’effondrement, qui plus est systématique après la phase d’apogée de chaque civilisation) Ce qui est marrant cette fois ci, c’est qu’il n’y aura pas de moyen de fuir pour y échapper, à moins de trouver une autre planète habitable et les moyens d’y transbahuter les quelques 7 milliards de presque singes avant la fin du siècle… Moué allez, on y croit !
Les bactéries commencent à être à l’étroit dans la boite de pétrie, et ça commence à puer sévère…
Vu que je n’ai pas d’inspiration aujourd’hui, je copie/colle un extrait du dernier article de SuperNo qui me semble très pertinent :
[…] Concernant les objecteurs de croissance, on peut à la rigueur les qualifier “d’insolites”, puisqu’ils vont à l’encontre de la doctrine croissanciste qui prévaut en général sous nos cieux, et en particulier chez tous les autres partis politiques.
Mais fantaisistes, sûrement pas. Ils sont au contraire extrêmement réalistes et pertinents ! Étant malheureusement les seuls à faire le constat qu’un autre mode de vie est souhaitable philosophiquement, et en tout cas indispensable matériellement à la poursuite de la vie humaine sur terre, ils sont justement les seuls à ne pas être “fantaisistes”.
Croire qu’une croissance infinie est possible dans un monde fini, nier des réalités qui sont en train de nous tomber dessus avec une synchronisation dramatique (réchauffement climatique, fin de l’ère du pétrole, “peak everything”), c’est au contraire extravagant, aveugle, irresponsable et criminel.
Il n’aurait donc pas fallu écrire que les candidats objecteurs de croissance sont “fantaisistes ou insolites”, mais plutôt que ce sont les autres qui sont “extravagants, aveugles, irresponsables et criminels”.
Et pour en revenir à nos moutons habituels je voulais partager cette vidéo : Nicolas HULOT revient sur la Présidentielle et l’absence de l’écologie dans les débats. Malgré une petite pointe de pessimisme, il nous parle de l’avenir de l’écologie et du rôle qu’il entend jouer dans les mois qui viennent pour la prise en compte de la nécessaire transition de notre modèle de société.
Notre société est schizophrène. Nous sommes, nous même plein de contradictions. Entre la pub qui nous demande de consommer pour soutenir la croissance, les politiques qui ne jurent que par ça pour régler tous les problèmes… et la miss météo du 20h, qui nous demande de ne pas prendre notre bagnole pour faire 200 m… Faudrait savoir bordel !
Bon, ça fait un p’tit moment que je pensais à partager ça. Benoît Thevard nous sert ici un autre point de vue sur la transition énergétique, ça ressemble à du Janco (Mines powered aussi) et c’est encore une fois très intéressant !
La suite de Piero à propos de son bouquin « Survivre à l’effondrement économique », interviewé par Media Investigation. Encore une fois très instructif.
Et si vous voulez allez plus loin, vous pourrez écouter ce Libre TeamSpeak :
Jancovici est fort, très fort. Il explique avec un talent sans égal des notions pas toujours évidentes mais fondées sur la physique, immuable. Voici un de ses cours à l’École Normale Supérieure sur la contrainte carbone.
Ce qu’il faut surtout retenir c’est ça :
« La question c’est : Est-ce que soit même, déjà, on est a un niveau soutenable ? Et en fait, le truc qui est politiquement monstrueux dans cette histoire c’est que même le smicard français n’est pas à un niveau physiquement soutenable. »
Cette petite conférence de Piero San Gorgio et d’Alain Soral, rejoint à tous points de vue celui de Collapse de Michael Ruppert. Je ne les connaissais pas, et même si il semblerait qu’Alain Soral soit un personnage plus que polémique, ce qu’il dit ici n’est qu’issu du bon sens. On sens le poids des années de combat qu’il a mené, à tord ou à raison, peu importe. Quand à Piero, son discourt posé et sans détour est très agréable à écouter. En tant que bon repenti, il se prépare à l’effondrement économique et étudie les moyens d’y survivre, qu’il expose dans son bouquin.
Au passage, tant qu’à rester dans le dégoût, écoutez donc « La fin de leur monde » par Akhenaton et Shurik’n, deux rappeurs français, clairvoyants et engagés. Oui ça commence à dater, mais c’est toujours aussi criant de vérité.
Et si Piero vous intéresse, vous pouvez toujours continuer sur son site. http://www.piero.com/ Il y a des chroniques radio très intéressantes. (exemple)
