Plus d’électricité, plus d’eau courante, plus de carburant… Comment vivre dans une France effondrée, en proie aux gangs de barbares ?
Dans le tome II de Guérilla, le journaliste et écrivain, Laurent Obertone, décrit une France à genou où les individus, isolés dans leur quotidien rythmé par la consommation et les médias de la France Big Brother, sont démunis, dépourvus d’instinct de survie et même parfois d’envie de vivre. Guérilla raconte un ensauvagement général où l’Etat, démantelé par ses propres maux, n’assure plus son rôle de catalyseur de colère ou de distributeur de béquilles économiques. Après le jour où tout s’est effondré, bienvenue au temps des barbares !
Ça fait 20 ans cette année que la France utilise l’euro et rappelez-vous qu’à son introduction on nous avait fait un paquet de promesses. Seulement avec le recul du temps et la crise de l’euro, plus personne n’ose affirmer qu’il est une source d’emploi, d’investissement et de prix bas. C’est plutôt l’inverse qu’on a constaté.
[20ans de l’€] -1- Une chance pour la France.
[20ans de l’€] -2- Le fonctionnement de l’euro et de Target2
[20ans de l’€] -3- L’origine des « fausses » dettes Target2
[20ans de l’€] -4- La mort clinique de l’Euro (1/2)
[20ans de l’€] -5- La mort clinique de l’Euro (2/2)
Absol au sujet de l’effondrement – partie 2. La deuxième partie de ma série sur l’effondrement de notre civilisation industrielle et la collapsologie, faisant office d’antithèse.
Luc Semal est maître de conférences en science politique au Muséum national d’Histoire naturelle à Paris et enseignant à Sciences po Lille et Sciences po Paris.
Spécialiste des mouvements et des mobilisations écologistes, il a publié “Face à l’effondrement. Militer à l’ombre des catastrophes”, un essai tiré de sa thèse soutenue en 2012.
L’ouvrage retrace l’histoire de l’écologie politique et de sa composante catastrophiste, depuis ses origines jusqu’à la popularité récente des théories de l’effondrement. Il étudie notamment le courant de la Décroissance et celui des villes en transitions, deux mouvements qui ont émergé en France et en Grande-Bretagne dans les années 2000, et qui se sont structurés autour des questions des limites planétaires et de soutenabilité des sociétés industrielles, en réaction au discours institutionnalisé du développement durable.
Luc Semal s’est aussi intéressé au rôle moteur et mobilisateur que la peur peut jouer au sein de ses mouvements, allant à l’encontre des idées reçues sur son caractère pessimiste et décourageant.